A la base il y a eu une réflexion sur l’identification d’un projet qui pourrait nous passionner tous les deux. La passion est une source d’énergie quasiment inépuisable, et de l’énergie il en faut beaucoup pour mener à bien un grand projet. Beaucoup d’idées sont passées en revue, dont je vous évite les détails. Mais pour nous, le rêve est de développer un gîte de grande capacité. Il n’y a pas de solutions miracles pour éviter que le rêve vire au cauchemar, mais une bonne préparation peut aider à éviter le pire. Voici quelques éléments de notre préparation.
La préparation prend du temps. Nous ne nous sommes pas précipitées. Le temps fait mûrir le projet. Dans notre cas, cela nous a pris environ 12 mois avant de prendre la décision. Cela peut sembler beaucoup, mais cela nous a permis de développer plusieurs approches et de réaliser que plusieurs d’entre elles étaient impossible à réaliser.
Nous avons cherché une formation qui pourrait nous aider à valider nos idées et à identifier et combler nos lacunes. En octobre 2016, la seule formation qui était programmé pour début 2017 était la formation organisée par le IFA-PME de Huy. Pas vraiment à côté de la porte avec 185km aller-simple, mais il faut parfois tester sa persévérance et motivation 😉. La formation « Création de gîtes et chambres d’hôtes » est organisée en collaboration avec deux associations : « Gîtes et Chambres d’hôtes de Wallonie » et « Accueil Champêtre ». De janvier à avril 2017, je suis parti au cours le mercredi après-midi et le samedi. Les cours étaient donnés par des gens qui avaient pour la plupart un gîte, ce qui assure un aspect très concret et pratique. La plupart des participants était très motivée. Bien que tout projet soit unique d’une certaine façon, il est très utile d’apprendre des autres participants quels sont leurs rêves, expériences et attentes. Comparer les différentes approches et partager les connaissances était une expérience très enrichissante.
Le Business Plan et le Plan Financier sont deux autres éléments clés d’une bonne préparation. Essayer de mettre sur papier l’idée que nous voulons réaliser est un premier pas vers le Business Plan. Ensuite bien décrire le projet, analyser le marché, la demande et l’offre du marché, les points forts et les faiblesses. Qu’est-ce qui distingue notre projet de l’offre existante ? Comment allons-nous aborder le projet ? De combien de temps avons-nous besoin? Le résultat : une cinquantaine de pages, sans compter les annexes. Ensuite partager le Business Plan du projet avec d’autres personnes, d’horizons très divers, pour détecter les faiblesses ou combler les lacunes. En fin de compte, le Business Plan ne doit pas être parfait, mais suffisant pour guider et cadrer la démarche.
Pour l’aspect financier, nous avons fait l’exercice du plan financier en triple exemplaire. Un premier plan sur base des données dont nous disposions et avec un modèle de plan obtenu lors de la formation. Mon comptable a fait le même exercice et j’ai également demandé au bureau de conseil Deloitte de faire un plan Financier. Bien que les données de bases étaient identiques, les résultats initiaux étaient différents. Cela nous a permis de raffiner le plan final. Passer auprès des banques avec le Business Plan et le Plan Financier était le prochain pas. Si cela ne tient pas la route, vous n’obtenez pas un crédit, ou un crédit à mauvais taux.
Dans le business plan il faut également intégrer une bonne analyse des risques pour pouvoir prendre la bonne décision. Il est impossible d’éviter tous les risques, mais une bonne analyse facilite d’ éviter certains risques et permet de bien gérer d’autres lorsque nous devons y faire face. Parfois il faut oser prendre des risques, et oser faire des fautes. Le projet parfait n’existe que sur papier.
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Thierry & Apolline